Figeac Ecomobilité, un service développé par Figeac Transition

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La mobilité automobile est responsable de 17% des émissions de gaz à effet de serre des Français. L’usage de l’automobile entraine de nombreuses autres externalités négatives :

  • nuisances sonores,
  • artificialisation des sols pour la construction des routes et des parkings
  • pollution à l’ozone,
  • émission de particules fines liées à l’usure des pneus et des freins,
  • accidentologie,
  • gaspillage d’énergie (les passagers d’une voiture ne représentent en moyenne que 10% du poids du véhicule mobilisé),
  • privatisation de l’espace public, – consommation du budget des ménages,
  • dégradation de la balance commerciale due à l’importation du carburant,
  • contribution à la prospérité de régimes non démocratiques, voire belliqueux…

Chacun de ces aspects pourrait être longuement développé, tel n’est pas le propos ici.
D’une façon globale l’automobile représente un bénéfice pour l’individu mais fait peser les coûts sur le collectif.
La crise de l’énergie et du climat rendent impossible le statut quo de l’hégémonie de l’automobile.

Mais comment faire autrement ? Car en effet, l’automobile est devenue incontournable.
Le système automobile a atteint au fil des années une redoutable efficacité. Comment ?
L’Etat et les collectivités locales ont développé un réseau routier extrêmement performant et très finement maillé qui relie chaque coin du territoire de façon globalement très rapide.
L’industrie et les services automobiles ont atteint un niveau de productivité absolument remarquable qui fait que la quasi-totalité des ménages a pu s’équiper d’une voiture.
Le marketing a fait le nécessaire pour conquérir les imaginaires, la voiture a été tour à tour synonyme de virilité, de liberté, de cocooning, adaptant son discours aux tendances du moment.
Les ménages et les commerces se sont installés en se dispersant en périphérie des villes provoquant l’étalement urbain. Ainsi de liberté, l’automobile est peu à peu devenu une addiction… Jusqu’à l’absurde.

La performance du système automobile a conduit à disqualifier tout les autres modes de déplacement : transports collectifs, vélo, marche à pied.

Le constat étant posé, que peut-on faire en pratique ?

Les autres modes de déplacement doivent aujourd’hui reconquérir le terrain gagné par l’automobile.
Or pour sortir d’un cercle vicieux, il est nécessaire d’aborder le sujet sous tous les angles de façon simultanée :

  1. Reconquérir les imaginaires : Propageons l’idée que l’autosolisme, c’est très 20e siècle, faisons connaitre le « drivegskam » ! Et puis redécouvrons le plaisir du contact avec les éléments : avoir froid en hiver, chaud en été, être mouillé quand il pleut, c’est se sentir pleinement vivant !
  2. Dégrader la performance du système automobile : réduire les places de stationnement, réduire la vitesse autorisée, dégrader la continuité du réseau routier pour permettre celle des modes actifs, rendre l’usage de l’automobile plus cher pour activer un signal-prix. Tout ceci relève des politiques publiques. 
  3. Enfin, développer des alternatives concrètes et performantes là où le système automobile est lui, le moins performant : sur certains parcours et/ou pour certains publics.

C’est sur ce troisième axe que nous avons choisi d’agir. Nous avons conçu l’idée d’un bouquet d’offres de mobilité alternatives à l’autosolisme les plus performantes en milieu peu dense :

  • Vélo à assistance électrique pour les trajets courts,
  • Covoiturage pour des trajet réguliers ou pour des trajets aux horaires peu contraints,
  • Autopartage pour répondre à un besoin occasionnel d’automobilité.

Pour développer ce service, nous avons mobilisé des partenaires : Figeacteurs nous apporte la force de son réseau de partenaires dans les milieux économiques, et ses expérimentations sur les sujets de mobilité sur le territoire. La Ville de Figeac a accueilli notre projet avec enthousiasme et nous appuie à de multiples niveaux.

Ensemble, nous avons remporté un appel à projet « Avenir Montagne Mobilité » lancé par L’Agence Nationale pour la Cohésion des Territoires. Une subvention à la clé nous permet de réaliser ce projet.

Le bébé se nomme Figeac Ecomobilité, c’est une association Loi de 1901 dont les statuts pourraient évoluer vers ceux d’une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC).

Le premier axe de développement est donc un service de location de vélos à assistance électriques en longue durée. Il est conçu comme un sas à l’acquisition, c’est à dire que les usagers ayant découvert les avantages et les joies du vélo électrique pourront décider de s’acheter leur propre vélo par ailleurs. Mais il s’appréhende également comme un véritable service au public, où les usagers satisfaits pourront prolonger leur location indéfiniment.

Suivez les futurs développements de ce projet sur : https://www.figeac-ecomobilite.org/